VALPRE avait aussi un côté magique : c’était la maison du Bon Dieu. Elle avait accueilli, à la belle époque, les réfugiés communistes espagnols que mon père abrita, puis s’était convertie en refuge pour « Olvidados ». ....
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J.P. mon ami du CM2 devenu lampiste à la mine de Gardanne y a vécu trois à quatre ans avec sa petite amie .
Paul venait y faire des cures de liberté de quelques jours à quelques semaines.
Éric, un affreux jojo de 10 ans, mon neveu néanmoins, venait y chercher l’affection d’une grand-mère faute de présence parentale. Éric a souvent joué le rôle de souffre-douleur volontaire : si Paul lui expliquait ce qu’il devait faire à son pire ennemi avec des allumettes, Éric se précipitait pour vérifier sur lui-même si le procédé était efficace : oui à n’en pas douter de par ses hurlements.
Si tout le monde venait vérifier que Rosemonde mettait bien des éponges sous ses genoux quand Jean-Pierre la prenait en levrette dans la baignoire, Éric lui était chassé ipso facto.
De même si nous « espinchions » par le fenestron nos petites amies qui bronzaient nues sur la terrasse, Éric n’était pas admis à se rincer l’œil.
À table, Jean-Pierre était chargé de lui donner des tartes à la commande.
- « Peux-tu le gifler s'il te plaît »
- « Voilà » : vlan
- « Merci Jean-Pierre »
- C’était toujours mérité. Il faut dire qu’il était déjà chiant au possible.
Seuls comptaient le concours, le Monopoly et la musique.
Paul avait décidé que Mozart n’était qu’un petit pédé et c’est bien plus tard qu’il changea d’avis pour se rendre compte que c’était Beethoven qui, de plus, était vulgaire.